Babe, u up?
Oui, c’est bien ma façon un peu maladroite de retontir dans vos vies après des semaines de silence radio. Tant qu’à vous ghoster, aussi bien adopter le langage de fucboï qui vient avec pour mon grand retour.
La dernière fois qu’on s’est parlé, j’évoquais un grand état de sidération après m’être ramassée dans une situation qui dépasse l’entendement gracieuseté une créature directement sortie des ruines de la Moria et passée maître dans l’art de ce qu’on appelle la technique DARVO (Google it!).
Fort heureusement, je n’étais pas seule pour faire face à la tempête et au-delà des ragots à mes dépens (j’aimerais bien, par exemple, qu’on cesse de m’associer à un mouvement factice de dénonciation), j’ai été entendue là où ça compte vraiment. Non, ce n’est pas dans les hautes sphères du pouvoir, mais bien à la base de la pyramide, en privé, auprès de parents, amis et collègues triés sur le volet.
Des fois ça prend juste ça pour garantir une fin heureuse. Pas toujours besoin d’une plainte, ok? À chacune son chemin.
Maintenant, chers colporteurs, demandez-vous à quel trope low-key raciste vous contribuez quand vous isolez une femme noire et que vous lui faites porter le chapeau de la meneuse de groupe dans un mouvement fantasmé de dénonciation, quand vous insinuez sans preuve qu’elle est engagée dans une vendetta à cause d’un ego meurtri ou quand vous chuchotez dans les couloirs qu’elle mobilise supposément des institutions pour se faire « justice » dans un système qui n’est pas pensé pour elle, un système qui n’est traditionnellement pas de son côté, un système où d’ordinaire on ne s’encombre pas des préoccupations et du ressenti des gens qui lui ressemblent, un système où on broie les faibles, pourtant majoritaires, pour protéger les acquis et le confort du 1%.
Me prenez-vous pour une conne?
À quel trope contribuez-vous donc, chers colporteurs, à chaque nouvelle rumeur?
a) Celui de la angry black woman bruyante et hargneuse
b) Celui de la nounou, dame de compagnie des femmes blanches, qui se sacrifie pour les autres
c) Celui de la Jézabel, séductrice dévergondée et sournoise
Whatever it is that you choose, je vais dire comme Taylor Swift :
I would very much like to be excluded from this narrative.
Notez-le, mes estis.
Je viens d’un milieu difficile, la vie n’a pas toujours été tendre envers moi, mais elle s’est calmée au cours des dernières années, juste assez longtemps pour me permettre de me choisir une famille. Des amis précieux toujours prêts à m’entourer de la lumière nécessaire pour me tirer vers le haut. C’est grâce à eux que j’ai pu abandonner le Balrog aux ténèbres dont il est issu, et ce, sans l’autosacrifice qui vient avec. Je suis épuisée, mais sereine.
Pour toutes ces amitiés qui traversent l’épreuve du temps et pour celles, nouvelles, qui naissent après les orages, je dis merci.
Un jour, je trouverai le courage de tout raconter comme toutes ces femmes avant moi qui ont compris que la meilleure façon d’en finir avec les ogres, c’est encore de les enfermer dans des livres.
Il s’en est passé des choses depuis ma dernière visite dans vos courriels. Le procès Diddy! Le divorce du siècle impliquant Elon et Donald! Le démantèlement de l’État québécois par la CAQ! Le retour des hauts peplum!
De mon côté, je viens de commencer une nouvelle job chez Urbania. Je vais travailler avec eux à temps partiel question de renouer avec une équipe stable, des humains avec qui je peux passer du temps en présentiel. C’est quelque chose qui m’avait beaucoup manqué. Oui, oui. J’insiste pour travailler dans un bureau.
Être travailleuse autonome dans les médias quand t’es pas une vedette A ou une habituée des plateaux de variétés, ça peut être dur sur le moral et sur le compte bancaire. Moi mon créneau c’est les affaires publiques et les enjeux de société, le tout saupoudré d’un peu de culture. Ces émissions se raréfient. Et je n’ai pas envie de faire des affaires publiques dans un panel entourée de gens que je n’aime pas et qui sont à l’aise de déshumaniser les gens qui me ressemblent durant un tour de table de 4 minutes partagé à 4.
Dans le contexte médiatique actuel, je n’ai pas de chaise fixe. C’est-à-dire que j’ai des équipes que j’adore, mais que je côtoie souvent dans un contexte de rotation de collaborateurs. Une chance que j’anime des événements corporatifs, c’est ce qui met du pain sur la table.
Mon travail se fait donc majoritairement en solitaire, à la maison. C’était correct durant 2-3 ans, durant les années pandémiques, mais après 5 ans, j’avais vraiment le goût de retrouver une gang. Ma gang.
Bref, j’ai complété ma première semaine de travail chez Urbania. Au cours des prochains mois, je vais écrire des textes, faire de la vidéo, peut-être toucher à de l’audio aussi. Mais je ne t’oublie pas, belle communauté de Grimelle! Je vais relayer mon stock ici, mais je vais aussi continuer à te raconter des histoires fouillées avec le style et le ton que tu connais déjà.
Alors sans plus tarder, voici le lien vers mon premier papier chez Urbania. Tu vas voir, la formule Grimelle ne disparaît pas, elle se multiplie!
L’ADRESSE AU COMPLET POUR PAS QUE VOUS PASSIEZ À CÔTÉ :
Bonne lecture xx
Wow. L'article sur le chatgpt est vraiment intéressant. Ça fait beaucoup réfléchir. J'adore ta plume! 💜
Attention à toi quand même : https://www.youtube.com/watch?v=l_VLRvk_PuQ&t=1204s