[Premier texte d’une série de deux. Trigger warning : le présent texte parle de suicide et contient le n-word dans son intégralité]
Choc et stupeur. C’est le nom d’une doctrine militaire caractéristique de la présidence de George W. Bush aux États-Unis, au tournant des années 2000.
Du mandat de Bush fils, on retient généralement deux choses : les attentats du 11 septembre 2001 ainsi que l’invasion de l’Irak en 2003, premier jalon de la « guerre » contre le terrorisme qui occupera l’Occident jusque dans les années 2010.
La stratégie derrière cette idée de choc et de stupeur c’est le bombardement. Littéralement. En Irak, ça s’est traduit par une pluie de bombes sur Bagdad, la capitale, au premier jour des hostilités. Des bombes droppées très rapidement et sans relâche pour assommer l’ennemi physiquement, mais aussi psychologiquement. Le genre de démonstration de force à laquelle il est tout simplement impossible de répliquer. Le tout pour exprimer sa supériorité et continuer d’avancer sur un adversaire tellement overwhelmed qu’il en devient paralysé.
Depuis quelques semaines, l’expression « choc et stupeur » revient dans la presse américaine pour qualifier la mise en oeuvre de l’agenda politique de Donald Trump et de ses larbins, Elon Musk en tête. Ça passe par la signature d’une quantité phénoménale de décrets pensés pour déstabiliser ses adversaires politiques, la presse et le reste de la planète. Un bombardement incessant de mesures destinées à nous rappeler c’est qui le boss maintenant. Et ça fonctionne, des pays comme le Canada sont en train de manger la claque. Autour de moi, tout le monde est nerveux ou déprimé, même les gens zéro politisés. Perso, je dorme mal et j’ai le rire fugace. Il ne dure jamais. J’ai peine à croire qu”il a déjà été fou. Bref, l’ambiance est morose alors qu’on vient à peine de débuter l’année.
Dans le chaos et la confusion de la dernière semaine, il y a de nombreuses nouvelles qui sont passées sous le radar alors qu’elles auraient vraiment dû nous préoccuper davantage collectivement. Il y en a une en particulier qui m’a donné froid dans le dos.
Une tuerie.
Ouin. Une autre.
Une tuerie dans une école secondaire.
Oui-oui, encore, je sais.
Une tuerie dans une école secondaire perpétrée par un Afro-Américain.
Choc.
Une tuerie dans une école secondaire perpétrée par un Afro-Américain au nom de la suprématie blanche.
Stupeur.
Le drame a eu lieu en début de semaine, à Nashville, au Tennessee.
10 coups de feu en 17 secondes.
Vous rappelez-vous de cette époque pas si lointaine où les tueries aux États-Unis, particulièrement celles en milieu scolaire, entraînaient encore choc et stupeur? Ouin.
Devant l’indifférence généralisée face à cette nouvelle tragédie, je me suis mise à regretter l’époque où les tueries de masse constituaient encore un événement susceptible de nous forcer à nous arrêter un 2 minutes, le temps d’appeler ou de texter nos proches pour leur dire qu’on les aime. Allez, faites-le avant de poursuivre votre lecture.
Le 22 janvier dernier donc, Solomon Henderson, un Afro-Américain âgé de 17 ans, s’est rendu à son école secondaire quelque peu avant l’heure du dîner et a ouvert le feu dans la cafétéria avant de retourner l’arme contre lui. L’attaque, qui a été en partie livestreamée par le tueur sur la plateforme KICK, a fait une morte (j’insiste sur le féminin, oui) et deux blessés.
Avant de passer à l’acte, Solomon Henderson a fait une publication sur X (Twitter) et il a également pris des photos dans les toilettes de l’école qu’il a ensuite partagé avec un message sur Soyjak Party, un forum qui repose sur le partage d’images (« imageboard » en anglais) et l’anonymat, à la 4chan.
4chan c’est LE forum d’images le plus connu parce que c’est celui qui s’est retrouvé associé à de nombreux dérapages au cours des dernières années. Je pense que dans la tête de bien des gens c’est le haut lieu de la radicalisation sur internet. C’est vrai que 4chan c’est une poubelle à ciel ouvert, on y trouve du contenu porno —parfois hard, parfois pédo, parfois du revenge porn—, du contenu haineux et violent, des manifestes de tueurs, etc.




« Good nigger sluts serving superior white men ». Il ne m’a fallu que 3 clics (pour vrai) pour tomber sur cette description et l’image qui l’accompagne sur 4chan. Je vous l’épargne parce que c’est trash, oui. Et dites-vous bien que les médias mainstream font une fixation sur 4chan alors que c’est seulement la pointe de l’iceberg. Il y a plein de forums du genre sur le web.
Solomon Henderson était très actif dans des racoins sombres de l’internet, mais pas que : une source a confié à ABC News qu’il avait aussi un compte Pinterest (!) avec plein de photos de tueurs de masse, genre les auteurs des attentats du marathon de Boston. Les autorités de Nashville rapportent quant à elles que l’adolescent a laissé deux documents derrière lui. Un manifeste et une sorte de journal intime. Le manifeste fait 51 pages et le journal, 288. Il semblerait que les deux documents ont été partagés sur le web, mais c’est surtout le manifeste intitulé « Niggercell » que j’ai vu être relayé dans la manosphère.
En rappel, la manosphère c’est le mot utilisé pour désigner l’ensemble des espaces virtuels fréquentés par une communauté majoritairement constituée d’hommes qui y partagent leurs opinions « non politiquement correctes » ou carrément haineuses. Des propos généralement dirigées contre les femmes, contre les minorités ethniques (immigrantes ET natives), contre les gais, contre les trans, contre les Juifs, contre les musulmans, mais aussi contre l’État et ses différentes institutions dont les médias et les universités. Il faut concevoir la manosphère comme un lieu d’éducation, de divertissement, de réseautage et de mobilisation. C’est un safe-space pour des hommes généralement vulnérables et mal dans leur peau. On peut y trouver autant des jeunes néonazis que des papas aigris à la #Father4justice qui pensent que l’État est misandre et que toutes les femmes font par défaut de l’aliénation parentale.
C’est dans cet écosystème que Solomon Henderson avait trouvé une deuxième famille.
Pour être sûre que vous ne perdiez pas le fil, jusqu’à présent, j’ai écrit que Solomon Henderson avait laissé des indices et des traces en lien avec son attaque sur Kick, sur X, sur Pinterest et sur Soyjak Party.
Soyjak Party tire son nom d’une expression et d’un meme super populaire sur le web. « Soyjak » ça renvoie notamment à « soy boy », une expression péjorative utilisée dans la manosphère, en particulier dans sa section extrême droite, pour désigner un gars nerd, loser et pas full viril, soit parce qu’il est frêle et qu’il manque de tonus, soit parce qu’il fait la carpette devant la gent féminine sans pourtant réussir à scorer avec cette dernière. « Soy boy » c’est lié à la rumeur persistante (et démentie!) voulant que le lait de soya affecte la production de testostérone et fasse pousser des ti-totons à ces messieurs. Pour illustrer les soy boys, on utilise entre autres le meme ci-dessous.
Sur internet, y’a beaucoup de gars pas bien dans leur peau qui se qualifient eux-mêmes de soy boys. Ils se trouvent dégueulasses, laids, mésadaptés, pathétiques, poches en sport, pas bons avec les filles, incompris de tout le monde. Certains viennent de milieux familiaux violents ou encore de milieux où ils sont laissés à eux-mêmes. D’autres vivent avec un trouble envahissant du développement comme l’autisme et le web est un refuge qui leur permet de socialiser d’une manière qu’ils n’arrivent pas toujours à reproduire dans la vraie vie.
Si plusieurs d’entre eux parviennent à trouver un peu d’humour et d’autodérision dans leur condition, d’autres sont plein de ressentiment. Ce ressentiment, vous l’aurez deviné, est souvent dirigé contre les femmes.
Selon des recherches préliminaires menées par le Centre sur l’extrémisme de l’Anti-Defamation Ligue (ADL), une organisation américaine qui lutte contre l’antisémitisme (avec tous les biais que ça implique malheureusement), Solomon Henderson se décrivait comme un « mentalcel » auprès des autres utilisateurs de Soyjack Party. « Mentalcel » c’est une contraction de « mental » et d’« incel » pis ça renvoie à quelqu’un qui est un incel à cause d’une forme de « handicap » mental. Donc un célibat encore plus involontaire que pour l’incel moyen. Vous suivez toujours?
Faque à un moment donné dans son parcours, Solomon Henderson a basculé dans le masculinisme à la sauce incel. On peut dire qu’il a été redpillé. Je parle du mouvement redpill dans ce texte. Grosso modo, ça fait référence au film The Matrix : c’est à la fois une mentalité pis un mouvement d’hommes qui se sont « réveillés » face aux prétendues injustices qu’ils subissent dans un monde qui repose non pas sur la phallocratie et le patriarcat comme le disent les méchantes féministes, mais bien sur la gynocratie et le matriarcat.
La mentalité Red pill est fucking intense, parce que c’est là que survient le déclic, mais c’est pas ce qu’il y a de pire. En fait, le mouvement Red pill est plus comme la porte d’entrée vers des mouvements encore plus extrémistes dont certains font des appels à l’action. J’y reviendrai.
C’est pas tous les redpillers qui sont des incels et c’est pas tous les incels qui sont des redpillers. Les incels ont leur propres référents, leur propre langage et leur propre star système où on fait régulièrement référence au Gentleman Suprême (Elliot Rodger, responsable de la tuerie d’Isla Vista en Californie) et aux Saints (d’autres auteurs de tueries, comme Alek Minassian à Toronto).
Je disais donc qu’il y avait pire que le mouvement Red pill. Depuis la pandémie, il y a quelque chose qui a shifté dans la manosphère. Je pourrais pas vous dire à quel moment y’a eu une fracture ni pourquoi exactement. J’ai des théories liées à l’isolement, liées à jeunesse laissée à elle-même devant les ordinateurs, liées à une prise de conscience de la fragilité de l’État et de l’ensemble des pouvoirs extraordinaires borderline antidémocratiques qu’il s’octroie en temps de crise au nom de la sécurité nationale...mais je n’ai pas de réponse claire. Disons que j’attendrai les rapports des experts.
Il reste que quelque chose a shifté dans la manosphère, je le réitère. Le ton est plus désespéré, alarmiste, belliqueux, revendicateur, revanchard. Et certains hommes à boutte passent graduellement d’une mentalité red pill à une mentalité « black pill ». Je dirais pas que le « black pill » est un mouvement, c’est plus un état d’esprit. Une prise de conscience : les femmes sont [supposément] obsédées par l’apparence physique et cette dernière est prédéterminée et généralement immuable.
Il faut savoir que tous les hommes ne sont pas égaux chez les incels. Il y a une hiérarchie qui repose énormément sur la « race » avec les hommes blancs, considérés comme les plus attirants, au sommet de la pyramide et les hommes noirs, considérés comme les moins attirants, en bas. Mais attention, si la suprématie blanche est rarement contestée, ça joue plus serré à la base de la pyramide. Les hommes noirs se disputent la dernière marche avec les hommes est-asiatiques sur la base de leurs attributs physiques et intellectuels respectifs.
Vous savez déjà oussé que ça s’en va : dans le merveilleux monde des incels, les hommes noirs marquent des points grâce à leur musculature et la taille de leur pénis qui serait plus gros que la moyenne, mais en perdent à cause de leur niveau d’intelligence qui serait en deçà de la moyenne. À l’opposé, les hommes asiatiques gagnent des points pour leur intellect supposément plus élevé que la moyenne, mais en perdent à cause de leur constitution évoquant le modèle soy boy et leur pénis qui serait plus petit que la moyenne.
Évidemment ce sont des préjugés raciaux sans fondements scientifiques et pourtant ces préjugés influencent les rapports de force au sein du mouvement incel. Et c’est une mentalité tellement persuasive et intégrée par les incels qu’il n’est pas rare de voir des gars asian ou afrodescendants complètement enfoncés dans le racisme intériorisé. Ils vont vénérer les hommes blancs et les femmes blanches, maudire leur communauté et leur famille immédiate et s’encourager entre eux dans cette haine de soi. Soyjak party était un espace réputé pour encourager ce genre de séances de d’autoflagellation.
« J’ai honte d’être noir. »
Cette phrase se retrouve dans les documents laissés derrière par Solomon Henderson.
Bref, à partir du moment où tu vires « black pill », il y a deux choix qui s’offrent à toi : accepter ton destin pis te tirer une balle dans la tête ou encore faire payer les autres pour cette injustice — dictée par la biologie et entérinée par la société — en se lançant dans un murder rampage. Le plus de victimes féminines, le mieux, mais rendu là, l’important c’est juste de partir avec un bang et de faire le plus de victimes possibles en un court laps de temps.
Choc et stupeur.
Vous vous rappelez quand je disais que quelque chose avait shifté dans la manosphère? Il y a maintenant une convergence des luttes quasi fusionnelle avec celles de la fachosphère (l’espace virtuel où se déploie l’extrême droite). Les incels qui ont viré black pill à cause de leur vision déformée de la biologie se ramassent à jouer dans les plate-bandes des néonazis en défendant eux aussi un agenda eugéniste pour éviter de « souiller » la race blanche avec le métissage. Ça, ça fait l’affaire des néonazis qui sont obsédés par le « Grand remplacement », une théorie débile qui avance que les Blancs d’ascendance européenne vont bientôt être remplacés par les Noirs, les Arabes et/ou les Latinos. Et l’agenda eugéniste, lui, il fait l’affaire de quelques personnes bien placées dans la Big Tech, tsé celles qui aspirent à coloniser Mars et qui trempent un peu dans le transhumanisme?
Toutes ces personnes ont pété une fiouze et articulent leur vision de la société autour de « l’hyperracisme ». Le racisme est désormais une nécessité pour la survie de l’espèce. Ces personnes se crinquent entre elles, si bien que partout au sein de la manosphère y’a maintenant des grosses poches d’individus qui flirtent avec un courant autrefois marginal. C’est un courant qui moi, me fait excessivement peur : l’accélérationnisme.
Pour faire ça simple, les accélérationnistes cherchent à provoquer la chute de la société. Ils considèrent qu’on assiste live à l’effondrement de la civilisation occidentale (la seule qui compte évidemment) et qu’il faudrait précipiter les choses afin de tirer un trait une bonne fois pour toute sur l’ancien monde et pouvoir repartir sur de nouvelles bases. Un nouvelle société où tout le monde est chrétien, straight, blanc et disposé à faire des enfants au sein d’une unité familiale hétéronormative. Dans leur tête, la planète c’est basically Sodome et Gomorrhe en ce moment.
J’aimerais tellement ça vous dire que l’accélérationnisme à la sauce néonazie c’est pas un vrai thing, que c’est une poignée de pogos qui s’accrochent à ça en ce moment, mais non. Les médias ont fait un piss-poor job dans leur façon de dépeindre les suprémacistes blancs en les présentant au pire comme une gang d’édentés et au mieux comme une gang de têtes brûlées habillées en Fred Perry. Mais la vérité c’est que les architectes de courant-là, dans son interprétation à l’extrême droite (parce que l’accélérationnisme est un principe neutre, on peut être à gauche et/ou anarchiste et vouloir démanteler la société), sont des gens qui ont genre des doctorats en philo ou en sciences sociales et sont prêts à infiltrer les institutions pour mieux les démanteler de l’intérieur. Y’en a qui sont diplômés du circuit de la Ivy League et c’est précisément pour cette raison que les idées de ce courant-là voyagent aussi bien dans la manosphère présentement; elles portent un vernis de respectabilité et sont assorties d’un sceau de crédibilité académique. Tu mélanges ça avec la pseudoscience et le racisme scientifique et tu rajoutes à ça la gang de complotistes hérités de la pandémie qui croient que nous sommes dirigés par une élite pédo-sataniste pis t’obtiens un christie de cocktail explosif composé de gens malades dans la tête et prêts à prendre les armes drette là pour « sauver » l’humanité (et se venger au passage).
Choc et stupeur.
« THE WEST HAS FALLEN, THE WEST HAS FALLEN, BILLIONS MUST DIE, BILLIONS MUST DIE, ACCELERATE, ACCELERATE, ACCELERATE. »
Voilà comment s’ouvre le manifeste de Solomon Henderson.
Solomon Henderson fait partie de ceux qui ont croqué la pilule. Dans son manifeste, on retrouve des propos qui appellent à la violence contre les Juifs et d’autres qui font allusion au Grand remplacement et à l’urgence de défendre la nation européenne aryenne. Il y a aussi des passages qui invitent à s’en prendre à la communauté LGBTQ+ et aux musulmans. Selon les autorités, une partie de ses écrits est clairement plagiée; l’adolescent se serait notamment inspiré du manifeste du responsable de la tuerie de Christchurch en Nouvelle-Zélande. Rappelons que ce dernier avait quant à lui inscrit le nom d’Alexandre Bissonnette, responsable de la tuerie de la mosquée de Québec, sur une de ses armes. Si vous ne vous sentiez pas encore concernés par ce qui se passe sur la manosphère, c’est le moment d’allumer.
Au moment où on se parle, les autorités ont wipe out les traces du manifeste sur internet, mais en fouillant deux secondes on peut trouver des extraits qui font écho à ce qui a été rapporté par l’Anti-Defamation League et les médias qui ont eu accès aux documents.




J’ai vu des photos récentes de Solomon sur le web, dans des forums. Sur certaines, il est habillé comme d’autres tueurs de masse, comme pour leur rendre hommage. Sur d’autres, il fait des saluts nazis romains ou des saluts à 3 doigts propres aux mouvements suprémacistes blancs modernes.
Au-delà de ça, il a l’air d’un ado tout à fait normal. Pas plus beau et pas plus laid qu’un autre. Dans une vidéo que j’ai vue, il danse de manière timide devant un miroir.
En regardant cette vidéo, je me suis demandée comment un jeune de 17 ans pouvait en venir à être endoctriné à ce point, aveuglé par une haine raciale qui passe par la haine de soi. Comment un jeune noir en vient à haïr les autres Noirs, à croire à sa propre infériorité et à donner sa vie pour défendre son oppresseur qu’il place sur un piédestal. In this day and age, man. C’est une chose de se sentir mal dans sa peau d’adolescent et de se trouver inadéquat, mais ça va plus beaucoup loin que ça.
Il y a race particulière de personnes qui n’arrivent pas à concevoir qu’une personne noire puisse être belle, désirable, souhaitée, agréable à côtoyer, compétente et choisie pour ses qualités plutôt que par dépit.
L’extrême droite, mais aussi sans doute le racisme ordinaire, le racisme systémique et le discours ambiant anti-woke, disons-le franchement, ont réussi à convaincre ce garçon qu’il était une abomination et un fardeau pour toute la société et que toutes les opportunités dont il aurait bénéficié dans sa vie auraient été le fruit du hasard, de la charité ou des contraintes institutionnelles. Solomon Henderson méritait mieux.
Pour donner le coup d’envoi au Mois de l’histoire des Noirs, j’ai eu le goût, entre choc et stupeur, de vous partager l’histoire de ce Noir. Parce que son histoire, c’est aussi un pan important de la nôtre, celle déjà passée et celle qui s’écrit en ce moment alors qu’on entre dans l’ère du technofascisme.
« Mon Dieu que je suis laid. »
« Le métissage est un péché. »
« La haine va changer le monde. »
« Seuls les malades mentaux vont me célébrer après ma mort. »
« Un bon nègre est un nègre mort. »
9-8-8 : Ligne d'aide en cas de crise de suicide
Langues : Français et anglais
Horaires : 24 heures sur 24, 7 jours sur 7
Pour le Québec uniquement : 1-866-APPELLE
Encore un post tellement intéressant.
Finalement je comprends que le danger de Musk ce n'est pas seulement qu'il est raciste, ce n'est pas seulement qu'il est transphobe, mais c'est qu'il est accélérationniste.
Avec tout ça je me demande si les projets de Musk de peupler Mars ne seraient pas en fait une partie de son plan accélérationniste et eugéniste? Genre détruire tout sur Terre et repartir à neuf avec une société arienne qu'il considère pure? 🤯 Je capote, c'est comme ça que les conspis se sentent?